Le Mot du Maire de septembre 1984

 

Les banderolles aux grilles des écoles annonçaient aux passants qu'elles étaient occupées.

Dans la cour de l'école, les parents étaient restés avec leurs enfants.

Lorsque les institutrices et instituteurs eurent procédé à l'appel des élèves et entrèrent en classe, les parents restés dans la cour s'entretinrent de leurs craintes "les effectifs, tant en maternelle qu'en primaire, avaient augmentés d'une façon telle qu'ils necessitaient une ouverture dans chacune des écoles.

Parents d'élèves avec leurs représentants, corps enseignant et Conseil Municipal étaient animés d'un même désir : donner à nos enfants un enseignement de qualité.

Nous ne pouvions refuser en maternelle les 30 enfants excédentaires et c'est ainsi que les parents d'élèves décidèrent de créer une classe sauvage.

Nous ne pouvions accepter de voir 30 enfants dans une même classe avec 3 niveaux - CE2, CM1 et CM2 - mais bien sûr, nous n'étions pas la seule commune à vouloir de nouveaux postes d'enseignants.

Les nominations se décident dans les jours qui précèdent la rentrée en fonction des effectifs réellement constatés, c'est ainsi qu'il est décidé d'ouvrir ou de fermer une classe.

Durant trois jours, parents d'élèves et Conseillers Municipaux multiplièrent les contacts avec Monsieur l'Inspecteur d'Académie pour qu'il juge du bien fondé de nos demandes.

Ainsi, jeudi 13 septembre, nous avons accueilli avec joie Madame Rousseau qui a la charge des élèves de CM1 et CM2 et Mademoiselle Rigout de la 3ème classe de maternelle.

Je tiens à remercier tous les parents qui ont pris une part active durant ces quelques jours et qui agirent avec détermination et dignité dans le souci de sauvegarder le calme et l'ordre à l'intérieur de nos écoles.

Que soient remerciés tous les Amis que chacun de nous avons contacté et tous les habitants qui ont prouvé leur Solidarité en signant massivement la pétition adressée à Monsieur le Ministre de l'Education Nationale.

Puisse cette même volonté, ces efforts communs nous animer pour l'avenir de Pruniers en Sologne

Jean-Marie Bisson

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