Le Mot du Maire de septembre 1987
Le dernier recensement de 1982 faisait ressortir une population de 1556 habitants à Pruniers en Sologne.
Sans vouloir philosopher sur l'essor du bâtiment lors de ces dernières années (tout le monde le sait, quand le bâtiment va, tout va...), mais conscient des crises économiques et des difficultés rencontrées dans toutes les activités, le nombre de permis de construire déposé en Mairie s'était vu fléchir, ce qui fut une tendance nationale et non locale.
Est-ce à dire que notre commune, semblable à de nombreuses communes rurales, subit une désertification, que les gens fuient la campagne pour se fixer à nouveau dans les villes, je laisse à nos éminents Sociologues le soin d'étudier les besoins, les goûts des Français. Mais, par contre, votre Conseil Municipal s'efforce de rendre toujours plus attrayant notre village.
Malgré cette période néfaste à la construction, sachez que Pruniers en Sologne continue à s'étoffer et nous comptons plus de cent nouvelles maisons depuis 1982.
Afin d'éviter les erreurs du passé, à savoir : laisser construire d'une façon anarchique, au gré de chacun (en langage technique, afin d'enrayer le mittage), ce qui provoque à long terme des charges importantes pour la Collectivité : entretien des chemins, assainissement... nous avons mené à bien, avec les services de l'Equipement, le plan d'occupation des sols débuté en 1977 et qui vient d'être soumis à l'enquête publique. Une des lignes directrices fut le développement du bourg en prévoyant des zones d'urbanisation intense et de grands emplacements d'urbanisation future, ceci autour de nos commerces.
Le Centre-Bourg se verra prospérer avec la réalisation des nouveaux logements locatifs dont le début des travaux est prévu courant octobre.
En 1987, les Prunellois sont près de 2000 et c'est pourquoi un agent recenseur passera dans la commune afin d'évaluer le nombre exact d'administrés résidant dans ces nouvelles demeures, ce qui pourrait nous permettre de recevoir de nouveaux commerces ou services qui seraient appréciés des gens du bourg.
Nous ressentons cette augmentation de la population tout d'abord par une plus grande activité dans les rues, chez les commerçants, à l'école : les deux classes supplémentaires que nous avions obtenues voici deux ans ont vu leur effectif augmenter. Nous le ressentons également sur la fiscalité locale car ces nouvelles constructions supportent la taxe locale d'équipement ainsi que la taxe d'habitation.
Le calcul de la taxe d'habitation que nous venons de recevoir est le produit de la base (représentant la valeur locative de l'immeuble en référence à des logements type fixée annuellement par l'administration des impôts, majorée éventuellement à la suite de travaux d'aggrandissement) multiplié par un coefficient communal auquel s'ajoutent un coefficient départemental puis un coefficient régional.
Ces nouvelles constructions nous ont permis de maintenir le taux communal de la taxe d'habitation depuis 1985 et de réduire cette année le prélèvement communal sur l'électricité.
Nous gérons la commune en voulant améliorer le cadre de vie de tous, mais aussi en nous efforçant d'apporter des ressources nouvelles afin de ne pas alourdir les charges individuelles.
Jean-Marie Bisson