Les lieux et leurs noms
Les ancêtres de Pruniers
Les noms se terminant par "ière" rappellent le patronyme des paysans qui ont travaillé en ces lieux. Cette terminaison traduit une façon de vivre que l'on appelle "frérèche". C'est à dire que tous les membres de la communauté sont issus d'un même couple fondateur et, selon le droit médiéval, échappent aux taxes de succession (taxes de mainmorte). Il semble donc que l'essentiel des forces vives de Pruniers au Moyen-Âge, procède de ces paysans entreprenants : Bard, Bezaud, Brigaud, Chevy, Cornu, Flandrin, Foucard, Gast, Milet, Nigaud, Pesé, Robin... On peut noter l'absence de terminaison tourangelle "ault".
Des noms étranges
D'autres noms restent plus obscurs
quant à leur origine. Ils résultent probablement d'une histoire
locale dont les éléménts ne nous sont pas parvenus. La
Corneuse était-elle habitée par une femme qui faisait porter
les cornes à son mari ou vice versa?
La Barboire était-il un lieu où poussait le lichen sous les
arbres où le surnom d'un homme ?
Les Bruzolles étaient-ils un lieu couvert de bruyère ?
Saugirard
Saugirard était le siège d'une puissante commanderie du Temple, un hameau partagé entre trois prroisses. Il est vraisemblable que les chevaliers-moines étendaient leur juridiction sur une partie de ces terres, qui avaient une chapelle dite Saint-Jean.
Des noms qui parlent d'eux-mêmes
La rue des Jardins, la rue du Chêne
vert, le chemin des Vignes aussi bien que les lieux-dits tels que
la Chapelle, les Fontaines, les Landes, La Sablière, la Maison
Blanche, les Pâtureaux ou encore les Grands Sapins n'ont pas
besoin qu'on les explique.
Mais il en est de trompeurs, comme l'Abbaye qui s'appelle ainsi
non pas parce qu'il y avait une abbaye en ce lieu, mais
simplement parce que ce domaine appatenait à l'Abbaye de
Pontlevoy.
Par contre le lieu dit le Prieuré est conforme à la définition
: ce lieu dit était un poste de surveillance monastique établi
près du gué, du pont actuel, disposant d'une chapelle dont on
dit encore que c'est l'ancienne église. De fait, la cure était
un prieuré dépendant d'une abbaye. Le Prieuré avait sa ferme
et d'autres terres qui en dépendaient .
Le lieu dit Bastardes, célèbre par son étang sans fond était
au sens propre un établissement qui appartenait à un bâtard de
bonne famille.
Des noms célèbres
Les hommes politiques : rue Clémenceau,
rue Jean Jaurès, Ecole Jules Ferry, Ecole Jean Zay, place Mendès-France,
rue Léo Lagrange. Le square Charles de Gaulle a été baptisé
en 1990 pour le centenaire de la naissance du général, en présence
de l'amiral Philippe de Gaulle.
Les hommes célèbres ayant rapport à la région : Salle Alain-Fournier,
rue et Ecole Victor Hugo, rue Maurice Genevoix.
Les aviateurs : avec la base aérienne à proximité, la raison devenait évidente.
A l'exception de la rue du Lieutenant-Colonel Mailfert, toutes
les autres artères portant un nom d'aviateur sont regroupées
dans le quartier récent de la Démanchère : louis Blériot,
Maryse Bastié, Louis Bréguet (constructeur), Antoine de Saint-Exupéry,
Georges Guynemer ou encore jean Mermoz.
Les fiefs
Il est peu vraisemblable que le
terroir de Pruniers ait jamais obéi à un seigneur unique.
Emiettement qui témoigne de l'importance stratégique du lieu :
chaque haut baron tentait d'y placer son homme.
Chenemoireau est un lieu dit qui se dit maintenant Chêne Moreau,
le seigneur en était au XVIIIème siècle Chardon.
Des hommes de Pruniers
Certains hommes ont marqué la commune de leur empreinte : rue Georges Chevy (citoyen), rue Abel Boissay et stade Daniel Bisson (anciens Maires), bibliothèque Georges Gourdet (musicien et musicologue).