Sous Napoléon III
En 1852, Napoléon III acheta deux domaines en Sologne (le domaine de Saint-Maurice, à Lamotte-Beuvron et le domaine de Misabram à Vouzon). Assainissement et bonification des terres furent les maîtres mots de la politique impériale. Le percement d'un canal fut envisagé entre Briare et Selles-sur-Cher. Il devait passer par Pruniers. En réalité, le canal, alimenté par les eaux de la Sauldre, ne fut creusé que sur 47 km de Blancafort à Lamotte-Beuvron. Son influence se limita donc à une distance de 7 à 8 km de chaque côté. Une misère ! et pas le moindre intérêt pour Pruniers.
On s'en est quand même sorti...
Il est évident que, sous l'Empire, la Sologne est moins malsaine qu'au siècle dernier. Un grand nombre de propriétaires entreprirent le creusement de fossés, pour évacuer l'eau en hiver et la recueillir en été, et la création d'étangs pour assécher les marais. C'est ainsi que les ruisseaux de la Manne, de la Batarde et de la Croisne ont été aidés dans leur tracé par le travail des hommes. L'étang des Thivaults et celui des Grands Sapins ont été créés comme le fut, en 1988, l'étang communal de Pruniers.
jusqu'à un certain point !
Les rendements devinrent suffisants
pour faire face au coût de la vie quotidienne. Mais lorsque ce
coût a atteint des sommets que ne pouvaient plus compenser les
profits, alors a commencé la désertification des campagnes.
La friche a envahi les terres délaissées. Les taillis ont à
nouveau épaissi, les vaches ont déserté les champs. Les chèvres
se raréfièrent et les moutons ne broutèrent plus les près.
Pruniers n'est plus un village agricole. Même les vignes que
pourtant tous les paysans cultivaient pour leur consommation
personnelle ne font plus partie du paysage.