Conditions
de vie
au XIX ème siècle
1860
Les animaux
Au moment le plus bas de l'histoire
de la Sologne, les animaux de trait étaient si faibles, par
manque d'herbe suffisamment nourrissante, que certains laboureurs
devaient atteler huit boeufs pour ouvrir un sillon.
La Maison
Les paysans habitaient des masures uniquement constituées d'une seule pièce : la pièce à vivre (Voir la Straize à Gy ne Sologne). Le plafond était bas, les fenêtres étroites car il y avait un impôt sur les ouvertures. Les vitres, encore inconnues en Sologne profonde, étaient remplacées par des vessies de porc. Parfois un simple trou dans le toit faisait office de cheminée.
La nourriture
La nourriture des paysans était
constituée, la plupart du temps, de pain, de lait caillé et de
quelques légumes qu'ils cultivaient dans leurs jardins. La
consommation de cochon était exceptionnelle. Le vin ne se buvait
qu'aux grandes occasions et faisait souvent office de fortifiant
réservé aux malades.
Pour améliorer leurs maigres revenus, des paysans de l'époque pêchaient
des sangsues qu'ils allaient vendre à l'apothicaire de
Romorantin.
1870
Les asperges
La culture des asperges, devenue si importante aujourd'hui à Pruniers comme dans toute la Sologne, a commencé au lendemain du terrible siège de Paris. Retournant chez lui, en Sologne, un gendarme qui se nommait Charles Depezay ramena dans sa giberne une botte de griffes d'asperges d'Argenteuil.
1878-1879
Le froid
Les hivers de ces deux années furent terribles. Le thermomètre descendit jusqu'à 35 degrés au-dessous de zéro. Non seulement les étangs furent gelés mais la glace bloqua même les roues des moulins. Les chemins, devenus impraticables, les marchés ne furent plus approvisionnés. Les écoles furent fermées. Les pins maritimes explosèrent sous leur écorce, des chênes centenaires furent éventrés par le gel. La pluie givrante forma des manchons de glace autour des branches qui se cassèrent sous leur propre poids.
Les métiers du bois
Au lendemain de cette catastrophe, on observa un accroissement considérable du nombre de bûcherons, de charbonniers et de scieries.
Des plantations
Après cette catastrophe naturelle, les Solognots entreprirent de planter des bouleaux et 50 millions de pins sylvestres, réputés pour leur résistance aux grands froids. C'est à partir de cette époque que la Sologne prit l'aspect d'une région particulièrement boisée que nous lui connaisons aujourd'hui.