Conditions de vie
au XIX ème siècle

Les animaux

Au moment le plus bas de l'histoire de la Sologne, les animaux de trait étaient si faibles, par manque d'herbe suffisamment nourrissante, que certains laboureurs devaient atteler huit boeufs pour ouvrir un sillon.

La Maison

Les paysans habitaient des masures uniquement constituées d'une seule pièce : la pièce à vivre (Voir la Straize à Gy ne Sologne). Le plafond était bas, les fenêtres étroites car il y avait un impôt sur les ouvertures. Les vitres, encore inconnues en Sologne profonde, étaient remplacées par des vessies de porc. Parfois un simple trou dans le toit faisait office de cheminée.

La nourriture

La nourriture des paysans était constituée, la plupart du temps, de pain, de lait caillé et de quelques légumes qu'ils cultivaient dans leurs jardins. La consommation de cochon était exceptionnelle. Le vin ne se buvait qu'aux grandes occasions et faisait souvent office de fortifiant réservé aux malades.
Pour améliorer leurs maigres revenus, des paysans de l'époque pêchaient des sangsues qu'ils allaient vendre à l'apothicaire de Romorantin.

Les asperges

La culture des asperges, devenue si importante aujourd'hui à Pruniers comme dans toute la Sologne, a commencé au lendemain du terrible siège de Paris. Retournant chez lui, en Sologne, un gendarme qui se nommait Charles Depezay ramena dans sa giberne une botte de griffes d'asperges d'Argenteuil.

Le froid

Les hivers de ces deux années furent terribles. Le thermomètre descendit jusqu'à 35 degrés au-dessous de zéro. Non seulement les étangs furent gelés mais la glace bloqua même les roues des moulins. Les chemins, devenus impraticables, les marchés ne furent plus approvisionnés. Les écoles furent fermées. Les pins maritimes explosèrent sous leur écorce, des chênes centenaires furent éventrés par le gel. La pluie givrante forma des manchons de glace autour des branches qui se cassèrent sous leur propre poids.

Les métiers du bois

Au lendemain de cette catastrophe, on observa un accroissement considérable du nombre de bûcherons, de charbonniers et de scieries.

Des plantations

Après cette catastrophe naturelle, les Solognots entreprirent de planter des bouleaux et 50 millions de pins sylvestres, réputés pour leur résistance aux grands froids. C'est à partir de cette époque que la Sologne prit l'aspect d'une région particulièrement boisée que nous lui connaisons aujourd'hui.

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