Le Mot du Maire de septembre 1983
Septembre est là avec les retours de vacances pour ceux qui sont allés se reposer à la mer ou à la montagne, là ou ils pensent qu'il fait bon se reposer.
Pour d'autres, c'est la continuité car ils ne bougent pas, les commerçants des petits bourgs, ils sont là, au service de tous, du lundi au dimanche, du 1er janvier au 31 décembre et qui, par leur présence, font vivre le pays ; également les professions agricoles pour lesquelles cette période d'été leur demande une présence indispensable et un surcroit de travail.
Pour quelques-uns aussi, les vacances sont terminées mais, pour des raisons économiques, le séjour de quelques jours prévu avec les enfants n'a pu avoir lieu et l'on est resté chez soi.
Les vacances sont terminées et la "Rentrée" a été amorcée. Pour nous tous le mot rentrée nous remet en mémoire notre première rentrée scolaire. Nous revoyons notre maîtresse, notre petit voisin ou nous-même avec de gros sanglots. Mais la gentillesse du maître et la camaraderie aidant, la gaieté reprend, les rires éclatent.
A cette rentrée nous avons accueilli 175 enfants, nous regrettons d'avoir été contraint de refuser quelques jeunes en maternelle. Pourtant nous avons le local mais, malheureusement, l'ouverture de la 3ème classe maternelle nous a été refusée pour cette année car nous n'avions pas suffisamment de nouvelles inscriptions.
Pour que l'adulte se souvienne de ses premières heures sur les bancs de l'école c'est dire que ces moments sont très importants dans la vie d'un homme. Brutalement l'enfant sort de la cellule familiale où il est protégé, choyé par les parents pour, en quelques minutes, se trouver plongé dans une nouvelle vie qu'il va découvrir dès la porte de l'école franchie, un monde de bruits, de heurts, de raillerie mais aussi de camaraderie, de joie...
Sachons garder notre enfant en le retrouvant au retour de l'école, sachons le comprendre et maintenant qu'il devient un petit homme, sachons vivre ensemble et l'éduquer pour qu'il s'éveille à la vie.
Cette vie active qui, après deux mois de repos, repart à un rythme infernal et ceci pour un an.
En cette période économique dificile, ce que je voudrais pouvoir souhaiter à chacun est, soit de retrouver un emploi, soit d'avoir une sécurité dans celui qu'il a.
Jean-Marie Bisson