Le mot du Maire d'octobre 2004

Tous les quatre ans, le sport nous offre un merveilleux spectacle. Il est certainement le plus beau que les hommes soient capables d'offrir. A coup sûr, le plus grang, par sa durée, par son ampleur, par la qualité des participants qu'il mobilise et par les millions de spectateurs qui communient autour d'une des plus belles philosophies : l'olympisme.

N'en déplaise à Albert Jacquard qui reste, par ailleurs, l'un des plus grands esprits de notre siècle, ce spectacle génère les émotions les plus vives face aux prouesses de tous ces sportifs pour qui la valeur symbolique de l'or l'emporte sur la notion de profit.

Les performances et les records nourissent notre appétit d'émotions fortes. Même le sentiment nationanliste s'efface avec respect devant la beauté du geste de l'adversaire vainqueur. Et si le vainqueur suscite les ovations de la foule en délire, à ce niveau de compétence, même le dernier mérite les acclamations du public.

Les Jeux Olympiques sont ce que les hommes savent faire de mieux, même si quelques-uns détonnent en n'en respectant pas les règles. Mais sait-on évaluer les efforts que de tels exploits constituent ? Les sacrifices, les renoncements, les dépassements de soi-même pour prétendre atteindre la perfection ? Des années de travail, des pleurs, des doutes, des déceptions pour une quatrième place ou pour avoir le droit d'entrer au Panthéon.

Les acteurs de ces exploits méritent notre respect et notre gratitude ; ceux qui ont embrasé les stades au mois d'août et ceux qui (moins médiatisés pour des raisons économiques) ont illuminé Athènes en septembre, lors des jeux Paralympiques.

Mais que seraient ces Jeux sans l'aide d'une armée de gens dont la spécialité n'est pas forcément le sport mais dont le rêve et l'ambition sont de participer, dans les coulisses, à la plus grande fête qui se déroule une fois tous les quatre ans sur la planète ?
Hommage aux bénévoles sans qui rien ne serait.

Et tandis que sur les stades s'affrontent les véritables valeurs humaines, ailleurs, d'autres philosophies se livrent une guerre sans merci.

Décidément, l'homme est vraiment capable du meilleur et du pire.

Jean-Marie Bisson

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