Le mot du Maire d'octobre 2003
L'été qui vient de s'achever est désormais inscrit dans nos mémoires. L'impondérable a ébranlé notre société. Il est difficile dévaluer la part des responsabilités dans les conséquences dramatiques de cette canicule.
Comment une société comme la nôtre a-t-elle pu montrer, dans des conditions momentanément difficiles, tant de faiblesses et de médiocrité ? Comment quelques degrés de plus ont-ils eu raison de près de 15.000 personnes âgées ? Comment des gens, brutalement confrontés à la maladie, ont-ils dû patienter tant d'heures avant d'être soignés ? Comment des milliers de défunts ont-ils dû attendre tant de jours avant d'être inhumés ? Et comment des centaines d'entre eux ont-ils été abandonnés ? Comment est-on conduit à de telles extrémités quand la météorologie accuse quelques degrés de plus (ou de moins) "par rapport aux normes saisonnières?"
Notre système est inadapté.
Il est le résultat de décennies d'irréalisme dont on voudrait
rendre responsable le gouvernement actuel, alors qu'il est la
conséquence d'une philosophie fondée sur la démagogie au détriment
des véritables intérêts collectifs.
Notre société est malade.
En ayant banni les valeurs fondamentales, qui ont pourtant établi
la richesse économique et sociale de notre passé, elle se prépare
à un avenir aventureux, si nous ne réagissons pas.
Jean-Marie Bisson