Le mot du Maire d'octobre 2002

 

Nul ne peut nier les risques que le monde encourt si rien n'est fait pour freiner les agissements des dirigeants de notre planète. Ces risques existent. Faut-il d'abord en dresser un inventaire réaliste. Faut-il ensuite le publier. Or, les médias, devenus désormais la seule référence à laquelle nous puissions nous reporter pour connaître l'état de notre Terre, semblent se jouer de notre crédulité. Leurs révélations fluctuent au gré de leur volonté, et leur volonté est dictée par les impératifs de l'audimat. Leur consigne est de varier les nouvelles, pour ne pas lasser le public. Elle est aussi de publier de l'extraordinaire pour faire monter les tarifs des publicités qui empaquettent les nouvelles. Si bien que les bombes médiatiques sont envoyées aux yeux des consommateurs et à peine ont-elles eu le temps d'exploser qu'on en propulse de nouvelles pour garder le client éveiller. Qui croire ? Que croire dans cet amas de rumeurs ?

D'effroyables raisons d'inquiettudes sont propagées par les médias. La couche d'ozone se rétrécit d'une manière irréversible disent les uns. Elle se reconstruit d'elle même disent les autres. Les actions de la bourse ne cessent de s'effriter et pourtant des fortunes continuent de se construire. Toute une ville a été sinistrée par une réaction chimique et rien n'est fait pour éviter qu'un tel scénario se reproduise ailleurs. Chaque matin, on annonce le chiffre des victimes, en Israël et en Palestine. Et bien d'autres choses encore, toutes aussi dramatiques, dont la liste serait trop longue à énoncer ici.
Et que fait-on pour arrêter ces massacres humains, sociaux, écologiques ?
Des réunions qui ne servent à rien, comme à Kyoto, à Johannesburg, à Camp David et partout ailleurs. Du vent. Qui coûte très cher.

A qui profitent réellement ces crimes ? A ceux pour qui le souci principal est de tirer un bénéfice immédiat le plus substanciel possible, sans le moindre étât d'âme. Sans avoir conscience qu'il y aura un lendemain, après eux.
C'est donc à nous qu'il appartient de dire à nos enfants qu'on ne peut pas jouer impunément avec notre planète et qu'il est temps de se mobiliser pour éviter un avenir encore plus inquiétant que l'est notre situation actuelle.

Jean-Marie Bisson

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