Le Mot du Maire d'octobre 1986

 

Septembre fut le mois de la rentrée. A Pruniers en Sologne, la rentrée scolaire s'est effectuée dans de bonnes conditions. Les effectifs sont en légère progression et justifient ainsi l'action entreprise voici deux ans avec les parents d'élèves pour obtenir la création de deux classes, une en primaire et une en maternelle.

Mais septembre fut le mois de la reprise d'attentats meurtriers ; nous avons encore en mémoire les attentats de Paris : le grand magasin, pub Renault. Aujourd'hui Paris, demain... les actes criminels nous rappellent que le terrorisme est installé en France. Il frappe aveuglément, les engins piégés explosent au milieu d'enfants, de femmes, d'hommes, tous innocents.

Après cas attentats, chacun d'entre nous se sent de plus en plus concerné, notre colère grandit et nous avons tous le même désir bien arrêté : en finir avec ces crimes.

Ces actions meurtrières sont assorties de menaces, c'est l'escalade dans le crime ; on nous propose d'échanger les otages français détenus au Liban contre tous les terroristes que nous détenons en France ou qui sont détenus dans d'autres pays. De jour en jour, les exigences sont plus grandes et en toile de fonds, en cas de refus : la menace de l'exécution des otages français, la reprise d'attentats encore plus meurtriers en France...

La France n'est pas seule visée. La semaine dernière encore, nous avons appris l'assassinat d'un responsable allemand. Les gouvernements des pays européens semblent vouloir se concerter pour lutter contre ce terrorisme internationnal qui mise sur les faiblesses et les hésitations des démocraties.

Après ces derniers attentats qui ont meurtri la France, conscients des menaces tant pour la population civile que pour les français détenus au Liban, l'opinion publique et les politiques ont fait bloc avec la volonté du gouvernement français de n'accepter aucun compromis. Pour mener à bien cette lutte anti-terroriste, il es nécessaire que nous offrions un front uni.

La France est un pays démocratique, un pays où chacun de nous peut exprimer librement ses convictions politiques ; c'est cette liberté que nous avons à défendre contre ces criminels, ces maîtres-chanteurs assoiffés de sang.

Jean-Marie Bisson

 

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