Au Moyen Âge
1 - Des ancêtres encore présents
Au Moyen-Âge, les environs de
Pruniers étaient en partie habités par des paysans qui bénéficiaient
d'une faveur particulière : les héritiers des défricheurs qui
avaient transformé les forêts et les taillis sauvages en terres
cultivables furent dispensés, par leur seigneur, de taxes de
succession. Ce privilège favorisa le maintien des noms de ces
paysans qui furent ainsi rattachés à leurs terres, ce qui donna
naissance à des lieux-dits caractérisés par la terminaison
"ière" très
révélatrice de la toponymie de l'époque.
Ainsi ces paysans qui s'appelaient Bard, Bézaud, Brigaud, Chevy,
Cornu, Flandrin, Gast, Nigaud, Pezé, Robin, etc. dont les siècles
ont conservé leurs patronymes, sont-ils encore bien présents
aujourd'hui.
2 - Des fiefs
Au Moyen-âge le territoire qui
constitue actuellement Pruniers était composé de trois fiefs
qui, au fil des temps, furent tantôt alliés, tantôt
adversaires, selon les aléas de l'histoire et les intérêts du
moment :
- au Nord, s'étendait le domaine de Bastarde,
- au Nord-Est, celui de Champleroy,
- au Sud-Ouest, la commanderie de Villedieu, basée au Prieuré,
ce qui correspondrait, aujourd'hui, à la partie du bourg située
en direction de Billy.
Du Prieuré d'autrefois, on a du mal à retrouver les traces. On peut encore en distinguer trois bâtiments (devenus aujourd'hui maisons d'habitation) disposés en fer à cheval qui formaient alors une métairie, quelques vestiges d'une chapelle et un puits. On estime que le village de Pruniers prit forme, peu à peu, autour de l'an mille.
3 - Heureusement qu'il y avait les moutons !
Il semble que, pour Pruniers, la
longue période qui couvre le Moyen-Âge et la Renaissance ait été,
sinon prospère, du moins constructive.
Cela fut vrai, au moins, pour l'élevage des moutons.