Le Mot du Maire de décembre 2001
Nous sommes nombreux à constater que notre Société est malade. Elle est atteinte d'un mal, dont certains disent qu'il est incurable. On voudrait nous faire croire qu'il s'agit d'une fatalité dont l'évolution n'appartient à personne. Pourtant, les zones de non-droit s'étendent et la crainte se diffuse. La gangrène progresse et la civilisation périclite. Après l'empire romain et sa décadence, voici l'heure du déclin de notre civilisation.
Pourtant la mécanique est simple à comprendre : tant que l'on ne donne pas aux forces de l'ordre les moyens d'intervenir, tant que les parents craignent leurs enfants, tant que les enseignants redoutent leurs élèves, la délinquance devient alors banale et s'étend aux plus faibles et aux plus jeunes. Parce que l'impunité est maîtresse, la violence est reine.
Pourquoi faut-il croire que rien ne puisse être tenté ? Si les citoyens sont capables de se mobiliser contre la maladie en organisant un téléthon, pourquoi ne pourrions-nous pas en faire de même pour éradiquer cette gangrène qu'est la violence ? A y regarder de plus près on observe que la société souffre et que ce mal collectif affecte chacun d'entre nous.
On constate cependant que les consciences se réveillent ici ou là, que les Organisations Non Gouvernementales (O.N.G.) s'organisent et que les associations se multiplient. J'y vois là le signe probable d'un espoir, d'un sursaut d'une société qui se sait en danger. C'est du moins ce que je peux souhaiter de mieux pour notre civilisation en cette période de voeux.
Tous mes voeux vous accompagnent au seuil de cette nouvelle année.
Jean-Marie Bisson