Le Mot du Maire d'avril 2007

 

Nous voilà en pleine période électorale. Une période qui a commencé depuis de nombreux mois et qui se terminera le 17 juin, en attendant l'an prochain le tour des élections municipales.

C'est le moment de voter. En son âme et conscience. C'est le moment de faire valoir son droit de vote qui est en même temps un devoir. Le droit de vote est le résultat d'une longue Histoire. Il serait dommage de l'oublier et de passer ainsi à côté d'un acte citoyen fondamental. A bien considérer le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales, il semble qu'une écrasante majorité de gens aient conscience de leur devoir électoral.

Mais la citoyenneté ne doit pas s'exprimer simplement tous les cinq ou six ans. Elle est une affaire quotidienne. Et beaucoup de gens semblent malheureusement oublier qu'ils appartiennent à une collectivité qui s'accomode mal d'un individualisme incompatible avec la vie en société. On le déplore chaque jour, dans des comportements plus ou moins significatifs d'une évolution négative dans les rapports entre les gens. Au fil des ans on voit bien qu'ils se détériorent. Mais comme personne ne veut plus réagir, cette situation s'empire. Elle devient tellement banale que lorsqu'un nostalgique d'une époque où la notion de civisme avait encore un sens se permet de faire la moindre remarque à un jeune inconscient, il s'expose à recevoir des insultes quand il ne risque pas d'être victime d'une agression physique.

Certes, nous savons tous que les vicissitudes de la vie quotidienne sont de plus en plus difficiles et beaucoup, se laissant aller à la facilité, s'imaginent qu'en se barricadant derrière leur égoïsme permanent ils escamoteront leur difficultés. Erreur fondamentale !

Pourtant il serait si facile de vivre plus agréablement si chacun acceptait de remettre à l'honneur les bases de la politesse qui reposent sur trois mots de la langue française auxquels beaucoup de gens ne se réfèrent plus : "bonjour, merci, au revoir" en ajoutant, sans supplément, un simple sourire.
Il serait si facile d'avoir un environnement plus propre si certains ne considéraient pas l'espace collectif comme une décharge publique. Les rapports entre les gensseraient tellement plus détendus si chacun respectait les règles du bon sens et notamment celles du code de la route, en stationnant dans les emplacements conçus à cet effet, en respectant les limitations de vitesse, surtout en centre bourg.
Et cpmbien la vie serait plus douce si l'on avait crainte de voir son travail détruit par des voleurs sans scrupule qui ont décidé de garnir à bon compte les plates bandes de leur propre...propriété.

La citoyenneté est un statut. La civilité est une attitude. C'est elle qui permet de vivre en société. Il ne fait aucun doute que si l'on recommençait à faire preuve de civisme, la vie nous paraîtrait moins difficile. Et de fait, elle le serait.

Jean-Marie Bisson

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