Les anciens commerçants

Les six cafésJusqu'aux années qui suivirent la dernière guerre, Pruniers comptait six cafés, alors qu'il n'en compte plus que deux aujourd'hui.

- Le Petit Chesnaie était alors le café Poupardin. Il faisait tout à la fois café, restaurant, cinéma, coiffeur et sabotier. Et il louait même des chambres.
- le café de la Poste ne s'appelait pas encore La Petite Raboliote. C'est M. Poidras qui lui donna ce nom quand il s'installa à Pruniers en 1979.
- Là où depuis 1964 se dresse la Mairie se trouvait la charcuterie Carré, qui s'installa plus tard au presbytère, ainsi qu'un café dont l'enseigne, en dépit de plusieurs propriétaires successifs, porta longtemps le nom de Café Gourdet.
- Au bout de la route des Bruzolles se tenait le Café de l'Aviation.
- Il y avait un café aux Quatre Roues et le sixième était à la Sablière.

 

Mais la liste ne serait pas complète si l'on n'y ajoutait pas deux autres cafés qui, bien que sur le territoire de Gièvres, étaient aussi fréquentés par les Prunellois : le café des Glycines au Chêne-Raboteux et naturellement le café-restaurant du Chalet.


(photo de 1980)


(photo de 1980)

Les trois épiceries

Aujourd'hui, elle a pour enseigne "Au Panier Garni" et est tenue par Monsieur et Madame Blanchard. Autrefois c'était tout simplement l'épicerie qu'ont tenue, successivement, voilà un demi siècle, Mme Leroy, Mme Legendre et Mme Richard.
Mais à cette époque, il y avait deux autres magasins du même genre. L'un se trouvait face à l'actuelle boulangerie et il était tenu par Mme Bonsigne et l'autre dans la rue Georges Clémenceau qui était tenu par Mme Léger.
Photographie de l'épicerie, années 1980.

L'alambic de M. Bernier

M. Bernier était bouilleur de cru. Il assurait également, de façon officieuse, les fonctions de passeur. C'est ainsi que lorsque la Sauldre était en crue, il faisait passer sur le pont les gens qui allaient à la gare ou qui en revenaient, à bord de sa charette tirée par son cheval. Autrefois les crues de la Sauldre étaient fréquentes. Des anciens se souviennent encore de l'époque où, avant que des aménagements de la Sauldre aient été entrepris, l'eau venait envahir la cour de l'école des Garçons.
L'alambic du village dont s'occupait M. Bernier se trouvait derrière l'église.
Quand M. Bernier décéda on transporta l'alambic au pied du pont, sur la rive droite de la rivière et la municipalité construisit à la place devenue libre un garage destiné à remiser la voiture de M. Simon, l'instituteur, et le corbillard municipal que conduisait M. Morlon, maçon de son métier et croque-mort à l'occasion.

Le charron

M. Marcel Duchet fut le dernier charron, maître du fer, de Pruniers. Il avait son atelier au début de la route de Lassay. M. Duchet partit à la guerre. Il fut prisonnier et à son retour de captivité, il reprit son métier. Mais comme sa spécialité tendait à disparaître, il devint également menuisier.
Il y avait aussi deux forgerons, qui exerçaient tous deux à la maréchalerie. L'un avait son atelier dans celui qu'occupe M. Emile Carré, serrurier, et l'autre avait sa forge dans la rue G. Clémenceau. Ils ferraient les chevaux sur le pas de leur porte.

La chemiserie

Elle était tenue par M. et Mme Jean Simon. Elle était installée dans l'ancienne cure, abandonnée par le curé qui résidait à Gièvres. Elle correspondrait aujourd'hui au N°35 de la rue G. Clémenceau.
Cette chemiserie employa une douzaine d'ouvrières jusqu'en 1958, date à laquelle un repreneur transféra l'atelier à Romorantin-Lanthenay.

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